Mercredi 04/09/2002

En route pour la Suisse

Ciao Italia

Le profil technique de cette étape est disponible ici.

Départ vers le grand col Ferret

Réveil tôt, 6h20, de manière à pouvoir prendre le bus de 12h40 à Ferret pour pouvoir arriver le plus rapidement possible à Champex. La veille, tout le monde a été briefé pour être actif dès le réveil. Nous sommes tous prêts avant 7h00, même Arno qui avait fait son sac la veille, il nous faut donc attendre pour le petit-déjeuner.

Faucon, un des serveurs du refuge, est là pour nous servir. Dès qu'un panier de pain vide est posé sur un coin de table, il déboule, en pose un plein et repart avec le vide : l'efficacité réincarnée !

Le départ est donné à 7h45, soit 45 minutes plus tôt que les autres jours (tout de même !!). C'est dans une purée de petits pois digne du fog londonien que notre petit groupe commence l'ascension du grand col Ferret.

Le sol s'avère tantôt caillouteux, tantôt recouvert d'ardoise. Nous marchons sur des chemins larges de vingt centimètres et haut d'une trentaine des deux côtés. Au bout de quelques virages, nous doublons un premier couple : cela nous donne du courage.

La pluie commence bientôt à tomber. Nous mettons les bâches sur les sacs. L'ascension se poursuit sur de courts lacets. La capuche sur la tête, nous avançons en regardant les chaussures de celui de devant (que peut bien regarder Gildas, lui qui marche en tête ?). Les seuls sons qui nous parviennent sont le bruit d'un torrent, le crissement des sangles des sacs, la pluie qui tombe et ... les flatulences d'Arno !

L'arrivée en Suisse

L'arrivée au grand col Ferret intervient avec trois quarts d'heure d'avance. Nous y retrouvons l'autre couple (à la cape jaune et au k-way rouge). Nous laissons derrière nous l'Italie pluvieuse et sa polenta pour trouver la Suisse humide et sa fondue.

La descente (plutôt vers le bas) s'avère toujours aussi éprouvante pour les genoux d'Arno qui, bien que la pluie ait cessé, garde toujours son poncho porte-bonheur. Le ciel s'étant légèrement dégagé, nous pouvons désormais profiter des reliefs bordant la vallée.

Après avoir passé une ferme/gîte où quelques biquettes sont concentrées pendant la traite, nous croisons deux vttistes (des demoiselles), bien courageuses vu qu'elles sont plutôt dans le sens de la montée. Un lacet, deux lacets, etc ... jusqu'à Ferret où nous sommes en avance de dix minutes pour le car de ... 10h54 !

Chauffeur, si t'es champion ...

Voici le chauffeur qui arrive, c'est l'instant de vérité. Nous sommes vite rassurés car il accepte les paiements en euros et il ne nous en coûtera que 8 euros par personne pour rejoindre Champex.

La correspondance (obligatoire) à Orsière nous réserve une légère frayeur : le chauffeur du second car met entre 2 et 3 minutes à examiner notre billet qui ne comporte pourtant pour seules inscriptions que Ferret-Champex et 5 adultes. Finalement, tout est en ordre, nous embarquons. Le car remmène les petits Suisses de l'école vers leur chez eux : ambiance scolaire garantie ! Après une fausse alerte à Champex-lac, nous atteignons enfin Champex-centre.

Champex

Briefing devant le supermarché du coin. Comme les paiements en euros sont acceptés, nous voilà partis pour un léger ravitaillement : pommes, pain de mie, pansements et chocolat suisse (pour la route). Gildas a repéré, non loin, une boulangerie-patisserie-bar où nous nous arrêtons prendre un sandwich jambon-fromage local accompagné d'une patisserie et d'un café. Nous reprenons quelques forces (il est vrai que le trajet en car nous avait épuisé).

Note : il existe en Suisse un type de magasin bien local, le Tabac-Chocolat !!

Après déjeuner, nous accompagnons Céline dans sa recherche d'un T-Shirt manches longues à son goût. L'échec étant au rendez-vous, il ne nous reste plus qu'à repartir.

Nous nous mettons en quête de la variante chemin du ruisseau pour gagner le Val d'Arpette. Ce n'est pas sans difficulté que nous finissons par la trouver. Quelques photos en cours de route et, 40 mn plus tard (à 15h15), nous voilà arrivés au relais d'Arpette, au terme de ce qui sera notre étape la plus facile.

Au relais du val d'Arpette

Photographie de l'hôtel
Photo agrandie

Gildas ne tarde pas à aller mettre à l'épreuve les commodités locales. Il n'en reviendra pas déçu : le relais est équipé d'un chiotte bionique doté de quatre diodes indiquant l'opération en cours. Une fois la commission conclue, une espèce de robot sort au dessus de la cuvette et vient nettoyer la lunette qui s'est mise à tourner (certains, induits en erreur par la vitesse de rotation de celle-ci, iront jusqu'à penser que lunette était déformée par le robot durant l'opération de nettoyage).

Après une bonne douche, nous nous retrouvons attablés dans la pièce servant d'entrée aux dortoirs (de six lits) pour une partie de tarot. La partie suit son cours quand, tout à coup, surgis de nul part, les amateurs investissent la cour. Qui va se les payer, c'est la question qui brûle toutes les lèvres. Aïe, aïe, aïe, les voilà qui viennent vers nous !!! Ils se détournent au dernier moment et David ne peut retenir un hurlement de joie. Joie qui, malheureusement, sera de courte durée. Les ploucs s'étaient trompés de dortoir et viennent s'échouer juste à côté du notre. Leur présence, couplée à celle des Pros, arrivés, eux, pendant nos douches, laisse Arno, Gildas et David optimistes quant au niveau des discussions lors du dîner.

Durant le repas, fort bon (la fondue ne sera cependant pas achevée, la faute aux abandons prématurés de Céline et Bison et à leur manque d'encouragements pour ceux qui s'accrochaient), la brume se met à tomber et recouvre en quelques instants la fenêtre d'Arpette que nous voyions si bien en arrivant.

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