Samedi 31/08/2002
Le profil technique de cette étape est disponible ici.
Réveillés à sept heures et quelques, nous prenons un petit déjeuner bien sympa. Rien de spécial à signaler sauf peut-être que Céline n'appréciera que modérément le lait de la ferme : trop fade, certainement !
Nous partons à 8h15, soit quinze minutes en retard. Ce n'est pas grave, parce qu'on est les meilleurs... enfin jusque-là.
Ça descend, ça descend et, du coup, on descend aussi, les sacs-à-dos nous rappelant à chaque pas qu'ils préfêrent descendre que monter, la nature aidant.
Après un passage éclair au châlets de la Frasse, nous arrivons aux Contamines, point final de la descente. C'est là que les pros se chient devant un magasin de location de surf. Ils ont tout compris ! On leur passe devant sans mot dire, mais tout de même bien contents. Ils n'avaient qu'à mieux dormir.
Céline profite d'avoir Bison pour elle toute seule pour attaquer dard-dard : tiens, François, veux-tu tirer un coup-là, vite fait ?! Une phrase qui laisse notre Bison national un brin déconcerté...
On crapahute jusqu'à Notre-Dame de la Gorge en espérant bien moucher les pros jusqu'à l'os. Nous y effectuons une pause avant d'entamer l'ascension du col. Visite de la chapelle, abricots secs, soins du corps. David en profite pour montrer son cul à Céline et lui demandant un massage... Gildas demande à François, piteux : euh, François, tu vas peut-être te foutre de ma gueule mais, tu pourrais me prêter ton coupe-ongle ? Et François de jubiler tant il avait subit les brimades de Gildas quelques jours auparavant au sujet dudit coupe-ongle...
Damned ! Les pros arrivent ! David nous prévient par un laconique on va peut-être pas traîner... Et de repartir d'un pas guilleret pour se bouffer une côte monumentale dans laquelle il vaudra mieux regarder ses pompes que le haut, qui de toutes façons, est invisible pour l'instant.
Les pierres avancent et reculent inlassablement à chaque pas. La sueur perle. C'est l'effort de la journée. Notre objectif est de marcher une heure et demie afin d'atteindre la Balme.
Aprês une grosse demi heure de montée éreintante, nous arrivons au Nant-Borrant. Céline a plus la patate qu'hier et a retrouvé son souffle de jeune-fille.
Vers 11h45, on atteint la Balme où c'est l'heure de la pause : petit encas et ravitaillement en eau. On est en avance sur notre objectif. Céline décide qu'on peut continuer un peu avant de se poser pour manger.
Le début de l'ascension du col de la Croix du Bonhomme nous semble fort ardu. Le groupe est scindé en deux : David, Arno et Gildas devant, Céline et François derrière. Il se recompose le temps d'un pique-nique frugal (salade, pâté, pomme). La digestion est difficile et les problèmes intestinaux commencent pour Arno... et pour ses comparses qui en profitent malgré eux.
Le redémarrage à froid s'effectue au pied d'une montée que l'on qualifiera, sans macchisme aucun, d'une montée plutôt virile. Chaque pore en profite pour pisser tout ce qu'il peut et les muscles des jambes apprécient la pierraille autant que les chevilles.
Après cette interminable montée, nous arrivons enfin au col de la Croix du Bonhomme où le vent nous réserve un accueil plutôt frais. Une petite photo prise par un quidam et hop, on repart pour le refuge. L'heure restante nous paraît assez longue, d'autant que nous croyions être arrivés. Après un dernier détour, le refuge apparaît et semble nous attendre les bras ouverts. Céline se rend alors compte qu'elle a perdu un slip au dernier refuge. Pourquoi s'en aperçoit-elle à ce moment ? L'histoire ne le dit pas.
Divine surprise en arrivant au refuge du CAF : nous sommes placés dans une chambre de six, sans supplément ! Menu du dîner :
Youpi, bientôt l'Italie !