Mardi 03/09/2002

La Testa Bernada

It is a good day to die for Arnaud

Le profil technique de cette étape est disponible ici.

Un bon début de journée pour Arnaud

Surprise au réveil : pas de lumière ! Personne ne nous avait prévenu. Elle arrive enfin à 7h. Il y en a qui ne se lèvent pas très tôt ! Il pleut plutôt beaucoup, le brouillard est encore présent, bref, le temps est à l'amitié ! On prend la flotte jusqu'au refuge pour aller petit-déjeuner.

Déjà, la journée s'annonce merdeuse pour Nono : il a droit à un pichet de lait chaud à la place de son café ! Céline fait parler sa connaissance de la langue italienne pour réparer le préjudice et voilà qu'on amène au père Nono un espresso ! Révolté par tant de connerie et d'incompétence, Sherpa Grognon intervient. Il va fesser le cul de la serveuse en cuisine et revient avec du café pour le mal-aimé.

Ce signe du destin n'a pas été interprété comme se devait et Chouchou va, la fleur au fusil, vers une folle journée de souffrance...

Un départ hésitant

Compte tenu de la pluie, nous hésitons quant au chemin à prendre et décidons d'attendre un peu que la pluie se calme. Après qu'elle a diminué d'intensité, nous choisissons de suivre l'itinéraire initial vers la Testa Bernada.

Nous nous habillons pour la pluie : pantalon k-way, cape sur les sacs-à-dos, veste gore-tex... et l'ascension commence avec une bonne grimpette vers la table d'orientation. Arnaud traîne en queue de peloton. La journée va être dure pour lui.

La transpiration se fait sentir sous les k-ways. La température diminue à mesure que l'on monte et le chemin gadouilleux requiert de l'attention.

Et glou et glou et glou

Tiens, on descend quelques mètres : ce doit être la Testa Bernada qui vient d'être franchie ! Vue l'épaisse couche de nuages qui nous entoure, on ne pourra malheureusement pas vérifier.

À mesure que l'on continue à monter vers la Tête de la Tronche, la froidure grandit et l'eau continue de tomber. Comme il n'y a pas de lacets, on prend toute la flotte du même côté et l'impermeabilité des vestes, mise à dure épreuve, commence à montrer ses limites... même pour Arno qui, s'il dispose d'une cape en surcouche, est tout de même trempé par sa transpiration !

Quelques mètres de plus vers le sommet et voilà qu'il nous tombe de la neige fondue à la place de l'eau. On apprendra plus tard de source amatrice qu'il y avait de la neige à 2700m. La tête de la Tronche est passée. On ne s'éternise pas pour ne rien voir du paysage...

Durant la descente, nous retrouvons avec plaisir une simple pluie bien fraiche. Qu'on monte ou qu'on descende, Arno est à la ramasse, peuchère !

L'éclaircie

Nous voici au col du Sapin. Petite descente avant d'attaquer le Pas entre Deux Sauts. Arrivés en haut, le paysage se découvre un peu ; on en profite... en attendant Arno.

Dans la descente vers Malatra, il cesse non seulement de pleuvoir mais, en plus, le soleil fait son apparition. Nous profitons de l'aubaine pour pique-niquer et tout le monde se met à poil pour faire sécher ses fringues mouillées. Gildas joue les paparazzi : il flashe des marmottes (à poil, qui plus est...) à dix mètres !

Nous repartons pour trouver, quelques mètres plus bas, le refuge Walter Bonatti. C'est l'instant que choisit le Mont-Blanc pour nous dévoiler, enfin, son sommet. C'est le grand moment de la journée : cappuccino à Walter Bonatti avec vue sur le Mont-Blanc. Une pause dans le calvaire d'Arnaud.

Nous quittons le refuge et descendons vers le Val Ferret italien. Arno va mieux... quelques minutes seulement car l'effet cappuch' se dissipe.

Elena, enfin

Nous voici rendus en bas, dernière ligne droite vers le refuge Elena. Pas si droite, en fait, car, arrivés auprès d'Arnuva, Céline, François et Gildas découvrent un raccourci foireux qui nous oblige à faire demi-tour dix minutes plus tard. Il est vrai que l'orientation était à ce moment délicate, il fallait suivre la route...

Dernières quarante minutes de montée, dernières minutes de douleur pour Arnaud et nous voici chez Elena. Là, c'est la consternation : malgré une décision plutôt frileuse en amont, nous retrouvons les amateurs tous frais au refuge. Il semblerait que le service d'autocar fonctionne entre Courmayeur et Arnuva.

Dortoir assez grand mais plutôt confortable, seul problème : les amateurs sont là aussi. Espérons que nous pourrons nous en débarasser en Suisse.

Menu du soir :