Vendredi 30/08/2002
Le profil technique de cette étape est disponible ici.
Nous arrivons au Fayet à 8h38. Après cette nuit passée dans le train, chacun éprouve encore une sorte de mal de mer dû au tangage du wagon. Est-on bien arrivé à la montagne ?
Nous prenons notre petit déjeuner à La Pause, face à la gare. Très détendus, nous visons le tramway du Mont-Blanc de 10h15, le temps de nous trouver un hôtel pour le dernier soir. Cela ne tarde pas : ce sera l'entre deux gares.
Malheureusement, cela aurait dû encore moins tarder ! Grosse affluence pour l'achat des tickets et tout d'un coup, la mémère dans son aquarium affiche : Tramway de 10h15 complet. C'est la consternation !!
Fausse alerte, madame était farceuse. Il reste une grosse dizaine de places. Le temps d'en acquérir cinq et, trop contents de notre chance, nous embarquons (malgré une certaine résistance de François, ne voulant pas payer...)
Phrase du jour dans le tramway : Gildas, à Céline : est-ce que l'on va voir des animaux sauvages ? Qu'il ne s'inquiète pas, il aura son lot... Bref, nous arrivons à Bellevue à 11h05. Le grand départ ? Non, les trolls préfèrent vidanger avant de partir. 11h10, c'est parti.
Ça démarre bien : on gratte deux britishs... Damned, ils nous regrattent ! De plus, des vaches noires féroces avec les dents qui transpirent veulent nous bloquer le passage pour nous empêcher de les rattrapper ! David use de sa légendaire diplomatie pour leur faire bouger leur gros cul. Ouf ! Et ça continue comme cela, tranquille, le long du flanc de la montagne jusqu'à une passerelle à la Indiana Jones qui va nous permettre de faire fi du torrent les pieds secs. Photo ! Et David et Céline de traverser sans regarder au-dessous d'eux... Ayé, de l'autre côté, on est !
Attaque du col de Tricot et premières faiblesses de Céline, trahie (peuchère) par son souffle un peu court... Après deux heures de montée, nous voici enfin en haut pour le grignotage (13h) :
Gildas est heureux. Les animaux sauvages s'approchent de lui. Après le beau papillon, c'est au tour de mère mouton et de son petit. Et là, patatras ! Alors que Gildas regarde les animaux se pavaner devant lui, la brebis plonge dans le sac plastique et grignotte la moitié de sa pomme. C'est la consternation ! Heureusement qu'un touriste vient à notre aide. Malheureusement, les moutons préfèrent les pommes aux bananes. Bilan de l'opération :
Départ vers les châlets de Miage, descente impressionnante d'une heure, en faisant attention aux chevilles et superbe vue sur le glacier de Miage.
François sort son bâton pour l'assister dans sa progression de débutant au genou défaillant... Pour nous remercier, on a droit au chocolat noisette (-100g pour François, donc).
La fin de la descente est facile comparée au début. Nous traversons les châlets de Miage et nous nous préparons à l'ultime montée de la journée vers l'auberge du Truc.
Après un début de montée effectuée d'un bon pas, Céline ralentit vite fait. Après trente minutes assez raides, nous arrivons au col, situé à cinq minutes de marche du refuge. Pour pimenter l'affaire, nous faisons un petit détour à travers une propriété privée où, heureusement, il n'y a personne. On apprendra par la suite que l'on risquait les plombs !
Arrivée à 16h. François s'aperçoit alors qu'il a fait mieux que perdre cent grammes de chocolat aux noisettes. Son tube de lait concentré sucré, que lui seul aurait d'ailleurs pû ingérer, est percé à deux endroits. Nettoyage obligatoire des barres de céréales et -500g.
Après un débarbouillage en règle à l'eau froide, un bon dîner nous attend :
Nous enchaînons sur une partie de tarots et d'enculette. À 20h45, nous décidons d'aller nous pieuter. Gildas proteste : c'est trop tôt, je ne m'endormirai jamais avant 23h, mais bon, je vous accompagne...
Direction le dortoir. Un groupe nombreux, que nous appellerons par la suite les pros compte tenu des prestations pendant le repas de la grande gueule qui leur sert de guide, entre dans le dortoir et laisse la porte ouverte. Arno descend la fermer et râle. Ils ne comprennent pas trop. Ils rigoleront moins dans quelques jours...
Nous nous couchons enfin. Et paf, cinq minutes après, et malgré les boules quiès, un ronflement se fait entendre. Bravo Gildas ! Merci de nous avoir accompagné, c'était bien sympa !
Demain, c'est plus sérieux : ascension du col de la Croix du Bonhomme.