Jeudi 05/09/2002

De la fenêtre d'Arpette à Trient

Ou pourquoi il faut avoir des jambes pas trop courtes

Le profil technique de cette étape est disponible ici.

Ascension de la fenêtre d'Arpette

Photographie de la fenêtre d'Arpette
Photo agrandie

La promiscuité avec les amateurs (malgré la cloison qui nous sépare) nous impose de partager leur horaire de réveil : 6h15. Le temps est à la fête : le soleil brille et nous voyons de nouveau, au loin, la fenêtre d'Arpette.

Nous partons vers 8h15. La première partie s'effectue au travers d'un petit bois qui nous protège partiellement des velléités d'un soleil s'enhardissant au fil des minutes. Le bois passé, nous remarquons la présence de quelques inoffensifs nuages venant, à tour de rôle, masquer le soleil écrasant. Ce manège salvateur permet à notre ascension de se poursuivre à la fraîche.

Au fur et à mesure que nous progressons, la montée devient de plus en plus difficile : les cailloux sont de plus en plus gros (s'agit-il encore de cailloux ?) et la pente de plus en plus raide. Tout le monde grimpe, les plus petits (Céline et Gildas) étant condamnés à fournir des efforts supplémentaires pour gravir les rochers aux plus gros gabarits.

Début de la descente

Arrivés en haut, nous pouvons profiter d'une vue splendide sur la vallée que nous venons d'arpenter. Sur l'autre versant, le glacier de Trient allonge sa langue blanche et bleutée. Après une ou deux photos, nous entamons la descente, d'autant que le vent s'est levé et que le soleil s'est caché. Un peu hardue au départ, la descente devient finalement relativement aisée.

Nous décidons de nous arrêter à peu près à mi-parcours pour déjeuner : rillettes, pâté de foie et... et... et, pour le plus grand bonheur d'Arno, pain noir (depuis le temps qu'il le portait !). Pour fêter cela, François se met debout sur la table et pisse !

Remarque : succès trés mitigé pour le pain noir, Gildas et Céline ne trouvent pas ça bon.

Fin de la descente

Nous repartons, ragaillardis. La suite de la descente s'avère caillouteuse. Notre vitesse est limitée par la topologie du terrain. Par endroits, des escaliers ont même été aménagés.

Note : François, dit Bison, est toujours à 50% de ses capacités, il gère... Sa gestion repose sur la consommation de pâtes de fruits et une foulée maîtrisée : surtout ne pas transpirer.

Photographie de moutons
Photo agrandie

Bref, nous arrivons enfin en terrain moins escarpé et profitons d'une splendide vue sur le glacier de Trient : une cascade passe sous un pont de glace aux reflets bleutés. Comme dirait Céline : MAGNIFIQUE !

Tout en bas de la descente, nous longeons un alpage rempli de moutons à l'oeil sournois, prêts à se jeter sur la première pomme venue. Nous rentrons dans le champ et slalomons entre les crottes... Plus bas encore, nous croisons les Pros qui sont en train de se préparer à repartir.

Dernière ligne droite vers Trient

Nous entamons la dernière heure de marche, direction Trient. La route est facile et descend directement vers notre objectif de la journée.

Au détour d'un sentier, nous apercevons Trient, petit village aux maisons éparses. Peu avant d'arriver, nous croisons des jeunes en train de couper les branches qui dépassent sur le chemin.

À Trient

Après une brève mais efficace recherche, nous trouvons le relais du Mont-Blanc, gîte et alimentation. Nous héritons du dortoir 24, correct dortoir pour six personnes.

Photographie du relais du Mont Blanc
Photo agrandie

Après les douches, on enchaîne sur une partie de tarot, partie qui marquera les esprits, et tout particulièrement celui de Gildas. Il fut, en effet, de par sa qualité de roi appelé, le spectateur privilégié des exploits de Bison : comment se faire prendre le Petit, balancé sur un troisième tour de treffle (couleur déjà coupée par la défense au tour précédent), alors qu'on a largement assez d'atouts pour le mener au bout !! Détail qui, nous l'espérons, ne rentrera pas dans l'histoire, cette partie de triste mémoire fut, au bout du compte, emportée par le preneur de zéro. Autre partie, autre coup d'éclat : il lance le premier tour à pique dans une partie où le preneur, en l'occurence Gildas, a récuperé le roi de pique au chien (comme tout le monde s'en doutait, François n'était pas le roi appelé).

Bientôt le repas, nous pénétrons dans la salle à manger. Oh miracle : les amateurs sont à nos côtés !!! François, sur les conseils de Céline, décale un set de table, histoire qu'ils ne soient pas tout contre nous (beurk !!), comme prévu initialement. Et ça marche !! Reste à espérer que nous les éviterons au petit déjeuner.

Menu :

PS : un des Pros s'est accidentellement délesté de son appareil photo dans la montée vers la fenêtre d'Arpette.