Samedi 31 mai 2003

Troisième étape : le jour le plus long

Un petit-déjeuner mouvementé

Réveil à 6h15  on en veut ! David se lève, réveille Céline et va réveiller les hommes de l'autre tente. Il part ensuite récupérer les affaires laissées à sécher dans la cuisine : chaussettes, chaussures, serviettes et soutif. Pas de soutif !

Branle-bas de combat, tout le monde est sur le pont et l'enquête démarre sur les chapeaux de roue. On passe au détecteur de mensonge à peu près tout le monde. Un bon quart d'heure plus tard, on aboutit à la conclusion que : pas de soutif, pas de soutif ! Et d'abandonner les recherches...

Démontage des tentes et, miracle, le soutif réapparaît dans la poche de la veste imperméable de Céline !

Les sacs sont faits, direction la terrasse du refuge pour y prendre notre petit-déjeuner. Céline, accusant un peu de retard, tente de mettre les bouchées doubles pour rattraper les autres. Le résultat ne se fait pas attendre. Elle s'assoie sur la terrasse et annonce : je vais vomir. Et de s'exécuter...

C'est parti !

Début sur une montée ardue qui démarre sec, se calme puis redouble de vilainie, nous obligeant finalement à quasiment faire de la varappe. Après deux heures et demie d'ascension, nous atteignons le haut (vraiment, pas celui cent mètres plus bas). Arno filme David et Gildas arrivant au sommet le plus haut de Corse du Sud, le Monte Alcudina.

On n'y traîne pas car nous sommes bientôt entourés de nuages. Qui plus est, il n'y fait pas très chaud ! Commence alors une longue mais facile descente vers le bivouac D'I Peddiniedi.

Le coin du bivouac est très mignon et, après avoir dépassé Chouchou et Loulou, nous doublons un autre couple qui nous a rejoint au refuge précédent. Le mec parle tout le temps et nous l'affublons sans vergogne du sobriquet de bavard. Plus tard, il sera rebaptisé avec plus de minutie... Bref, nous en profitons pour pique-niquer au bord du ruisseau.

Intervilles

Nous repartons à travers le plateau du Cuscionu d'un bon pas (normal, c'est plat...). Première épreuve un peu plus loin : une vache se dresse sur notre chemin, frappant le sol de manière agressive. Un premier détour s'impose.

Gildas remarque : maintenant que la vache est passée, reste à trouver le taureau. Son souhait est exhaussé : un superbe bestiau, belles cornes, respectables burnes et gros membre paît sur notre chemin. Nouveau détour, plus conséquent cette fois...

Uscoliu, si près, si loin

Nous finissons par atteindre Bocca di L'agnone. Nous pensons alors : une dernière montée, une petite crête et voilà le refuge.

Pour la montée, ça se passe sans problème. Nous voici sur la crête : tout de joie, nous levons le pied. Grande idée ! Nous avançons doucement, d'un versant à l'autre en jouant des pieds et des mains pour passer d'un côté à l'autre de la crête. Après un énième changement de versant, nous nous voyons obligés de descendre 1,5 m de paroi. Arnaud et David, profitant de leur taille, descendent. Pour Gildas et Céline, ça ne passe pas. Les appuis sont un peu loin. Il faut passer les sacs avant les marcheurs.

Le chemin continue sur la crête, toujours difficile, pendant encore une bonne heure. Nous voyons le refuge d'Uscoliu depuis longtemps déjà mais, impossible d'aller plus vite. Nous arrivons vers 17h30. L'étape la plus longue du GR est bouclée !

Au refuge

Il reste de la place au refuge. Nous nous installons puis, allons prendre une douche plus ou moins appliquée selon le courage de chacun. Nous faisons ensuite un petit tour au ravitaillement : une bière, deux oranginas, un coca, une soupe et une sauce tomate pour les pâtes que nous allons faire dans la soirée.

Après une bonne soupe et 500 g de coquilles pour quatre, nous voilà repus. En dessert, nous tentons une première crème dessert. On mélange eau froide et régilait, on rajoute de la poudre et des grumeaux apparaissent. Doutes... Finalement, David simule très bien le batteur électrique à petite vitesse avec deux fourchettes et la crème est sauvée. Ouf ! Et en plus, c'est bon.

Allez, à demain...