Mercredi 11 juin 2003

Quatorzième étape : de Carrozzu à Orto di u Piobbu

Adieu Carrozzu

Après un muesli au petit déjeuner qui sera probablement le dernier tant nous commençons à saturer, nous nous préparons à partir. Ce départ sera toutefois largement différé par la queue à l'unique WC.

Nous quittons Carrozzu en direction de notre dernier refuge Orto di u Piobbu avant Calenzana. Le topo guide indique 5 heures. Au refuge le panneau stipule 7 heures. Deux cents mètres plus loin, ne restent plus que 6h30.

La montée est raide mais nous la négocions avec savoir faire et expérience... du moins au début. Nous atteignons un premier col, Bocca di l'Innominata, où Gildas et Arnaud iront se delester d'un étron là où un pnj avait déjà sévi auparavant. Nous repartons après avoir admiré le paysage une dernière fois.

Les crêtes

Et nous attaquons les crêtes magnifiques d'ailleurs de ce côté-ci mais bon ça monte et ça descend sévère quand même... il y a des petits couloirs sympas et aussi un certain nombre de gens dans l'autre sens !!!

Arnaud a la tête qui tourne. Mais après une pâte de fruit, une barre de céréales et de l'eau, ça repart. David, quand à lui, ressent son estomac, est-ce le deuxième effet des lyophilisés qui se ferait sentir ?

Le dernier col

Après ce petit tour de manège enchanté, nous atteignons notre col préféré, celui qui sonne le glas des montées, tout du moins sérieuses, du gr20. Nous décidons de nous y arrêter pour déjeuner à l'ombre d'un gros rocher.

Le déjeuner reste standard mais David semble montrer des signes de saturations et se contente de boire de l'eau. Céline déplore le demi saucisson qui lui reste. Arnaud constate que les deux morceaux de saucisson qui lui restent ont moisi. Il se jette alors sur le reste du pain de mie, ma foi, fort protéiné, car squatté par une (des ?) fourmis. Sans les voir, ni les entendre (et oui, c'est bien connu, la fourmi crohonde) il avale goulûment son pain et se met bien évidemment à tousser lorsque les pensionnaires en profitent pour lui brûler le fond de l'arrière gorge. Tout cela s'achèvera sur un micro-vomi et un Troll qui va tousser, pleurer et morver pendant tout le reste de la randonnée (et plus encore)

Nous repartons, non sans avoir admiré une dernière fois la vue qui nous est offerte. À l'unanimité, ce sera probablement la plus belle de notre randonnée.

La descente sur un pierrier quasiment tout du long, aura lieu en plein soleil. Contre tout attente, elle sera longue et pénible. À notre grande surprise nous croisons un couple d'Anglais dans le sens inverse dont la femme paraissait déjà bien fatiguée. Sachant le chemin qui restait à parcourir jusqu'à la fin de l'étape, on se demande toujours s'ils sont arrivés ou s'ils n'ont pas fait cette étape en deux ou trois jours ? Ce n'est que dans ses dernières longueurs que nous atteindrons la forêt et ses aulnes salvateurs avant d'arriver à notre dernier refuge.

Orto di u Piobbu

Le terrain autour du refuge étant assez plat nous décidons que nous allons camper. Il faut bien utiliser les tentes que nous avons transportées, ce sera donc la 2ème et dernière fois que nous les planterons. Nous squattons le dessous de la terrasse pour effectuer une petite sieste à l'ombre.

Pour notre repas classique : double soupe (il en reste il faut les liquider) et lyophilisé. David s'arrêtera à la soupe, préférant ne pas trop alourdir son estomac avec le lyo. Nous partageons notre table avec un couple et échangons sur le gr20 qu'ils viennent de commencer. C'est leur deuxième étape. Afin d'alléger notre sac, nous leur proposons les petits déj. et les lyophilisés qu'il nous reste. Ils acceptent mais désirent nous payer. On leur fait cadeau d'une soupe. Puis plantage de tente et dernière photo avant d'aller chercher le sommeil pour nous préparer à notre ultime étape.