Mardi 3 juin 2003
Lever à 6h30. Nous sommes les derniers à nous lever. Après un rapide petit-déjeuner, nous sommes prêts à partir vers 7h35. C'est un record. Nous avons rendez-vous avec François à Vizzavona pour midi. L'étape s'annonce facile. Céline nous prévient : le balisage est assez mauvais.
Dès le départ, nous nous en rendons compte en perdant la trace du marquage en forêt. Après quelques hésitations, nous retrouvons le chemin. Gildas en profite pour faire un gros caca et nous descendons donc jusqu'au GR que nous venons de retrouver. Longue descente dans les bois agrémentée de quelques vaches... Arno fait des bisous à son appareil numérique dont la carte mémoire fonctionne de nouveau.
Après la bergerie aux volets rouges, nous remontons vers le col assez facilement avant d'entamer la longue descente vers Vizzavona. Après quinze minutes tranquilles, nous rentrons à nouveau dans la forêt. Rebelotte, nous sommes à nouveau perdus. Nous suivons finalement les traces d'une variante (Gildas et David devant en ayant décidé ainsi).
La variante jaune nous mène au col de Vizzavona. Nous avons cependant rendez-vous avec François à la gare. En passant par un sentier forestier que Gildas nous a dégotté, nous rejoignons la route que nous suivons pour rejoindre la gare. Nous arrivons finalement à 12h30 : on est à peu près dans les temps, pour une fois...
À l'arrivée, c'est la consternation : Bison n'est pas là. A-t-il trouvé un cabinet médical où il attend un rendez-vous ? A-t-il loupé le car ? S'est-il perdu ? Pour éclaircir ce mystère, Gildas téléphone et choppe Bison qui est tout simplement sur le GR, en train de nous attendre. En voilà une bonne idée qu'il a eu là ! Vingt minutes plus tard, le voilà qui nous rejoint avec son précieux ravitaillement.
Viré comme des malpropres par le moins commerçant des Corses du coin, nous nous rabattons sur une aire de bivouac pour déjeuner :
Pour le dessert, nous remontons à l'Auberge du Chef de Gare (ne pas confondre avec l'Auberge de la Gare dont le proprio n'apprécie pas qu'on s'assoit devant !) où l'on s'envoie un gâteau corse parfumé au citron. Un régal. Le boss est sympa et on a droit à une épicerie de bonne qualité. Nous achetons quelques cartes postales pendant que l'orage approche et finit par tout inonder, nous obligeant à temporiser.
Comme nous sommes des gens respectables, nous réglons la facture après avoir fini nos courses et nous nous mettons en route vers le col de Vizzavona où est situé notre gîte.
Note : Arno n'avait pas de timbre. La poste étant à l'époque en grève, il n'y en avait plus non plus à l'auberge. Arno décide de faire confiance à la patronne et achète des timbres virtuels. La patronne a tenu parole. Les cartes sont arrivées. Bref, que du bon dans l'Auberge du Chef de Gare !
Trois quarts d'heures de montée sur la route et nous atteignons l'hôtel restaurant. Notre gîte est un peu plus haut. On nous donne une chambre pour quatre. Qu'à cela ne tienne, on pique un matelas supplémentaire dans la chambre d'à côté. Douche, séchage de serviettes. Arnaud décide d'organiser une lessive malgré l'obstination de ses compagnons à vouloir garder leur fringues crades...
Le repas est à 20h. On se prépare tranquille et on va finalement prendre une boisson vers 19h20. Arnaud attend toujours pour la lessive car la machine est prise... Le repas commence. Au menu :
Disposition de la table :
Les Marseillais nous les brisent menu pendant le repas tout entier avec des conseils à deux balles, des histoires de crocos (ndlr : voir Crocodile Dundee
dans la quatrième étape de notre tmb), des blagues foireuses sur le psg. Ils font de leur mieux pour tenter de nous décourager. Gildas commence à en avoir assez et décide d'aller surveiller la lessive avec Arnaud. Toujours pas de sèche-linge de disponible.
Pour notre plus grand bonheur, nous quittons les zoulous après le dessert. Nous parvenons à lancer le séchage pour quarante minutes : il est 21h30. Tout le monde se couche, sauf Arnaud et François qui terminent leur marathon-du-linge en le ramenant vaguement sec...
La nuit commence. Pour Gildas, elle sera longue, ou courte, c'est selon. Énervé, il ne parvient pas à trouver le sommeil. En plus, Arnaud se met à ronfler (ndlr : même pô vrai !). Rien à faire pour l'arrêter, même les coups dans le matelas. Finalement, il stoppe et Gildas s'endort vers 1h30 pour quatre heures trente de sommeil...
Pour Céline, mis à part les cauchemars dus aux Marseillais, c'est la meilleure nuit de sommeil... Qu'elle en profite. Demain, nous entamons le nord...